MACHUEL Thierry, Trois miniatures pour un bestiaire fantastique

3,50

Chœur (SATB)

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UGS : CEP-0021 Catégorie :

Description

Ces œuvres font partie d’un Bestiaire fantastique commandé par le CEPRAVOI, sur proposition de Loïc Pierre, d’après des poèmes originaux de l’auteur, Marc Blanchet.

Quatre compositeurs, Thierry Machuel, Étienne Planel, Bruno Regnier et Jean-Christophe Rosaz, se sont ainsi prêtés au jeu de ce bestiaire composé de gnomes, sirènes, griffons et de dix-sept autres figures légendaires et chimériques dont les apparences et les métamorphoses invitent notre imaginaire à dire nos peurs et nos passions ancestrales.

Avec ce nouvel opus, le CEPRAVOI inaugure une suite de double commande : celle de textes et de musiques. Quatre tomes sont d’ores et déjà disponibles. Deux autres viendront compléter ces recueils en 2010 et 2011.

Céline MOREL, Directrice du CEPRAVOI


Quelles sont ces formes qui viennent à notre rencontre, dont les apparences quoique reconnaissables s’ouvrent sur d’autres silhouettes, d’autres corps, se multipliant les uns les autres en une même figure ? De l’extrêmité frontale de ce cheval pousse une corne : sa splendeur change à jamais l’animal, le revêt d’une étrange blancheur. Et cette tête de taureau sur un corps d’homme : que vient-elle masquer de notre propre violence pour l’incarner encore plus violemment ? Le défilé, proche d’une procession, se poursuit : gnomes, krakens, fées et dragons se côtoient. Borgès sut les recenser pour raconter avec un peu de distance les apparitions légendaires, inévitablement littéraires, de ces monstres de toutes les parts du monde, visibles et invisibles. Leurs métamorphoses nous enseignent nos dérèglements intérieurs, et la suprématie de l’imagination pour dire dans ces associations corporelles inédites nos peurs ancestrales, mais aussi cette envie souterraine d’être davantage qu’un simple loup sur le territoire de nos fantasmes. Alors un être apparaît, hybride, à la fois objet et animal, une invention de Kafka qui inclut en lui les craintes et les espoirs d’un peuple, mais dont le nom, lui-même mélange de différents langages, dit cet effondrement en nous, qui appelle à lui la création de monstres intérieurs pour se représenter une mort en mouvement dans chacun de ses jours. L’Odradek, c’est son nom, est le monstre moderne, moins grandiose et tout aussi terrifiant. Enrique Vila-Matas en multiplie la présence, très littéraire également, dans un de ses ouvrages, pour dire qu’il est en chacun de nous, et prend le visage de nos obsessions. C’est l’être de tous les cataclysmes qui se passent sous notre peau, l’être qui nous ronge de l’intérieur et vient pourtant danser sous nos yeux. Odradek ou sphynx, c’est tout un : prononcées ou pas les questions sont là, et notre incapacité à répondre peut causer notre fin. Reste notre voix, ou plus exactements : reste ce chant, cette puissance à l’écart des formes, capable de se confronter avec ces figures animales sans se faire dévorer, et qui surgit, enfin, élevant haut la voix pour terrasser le dragon et envahir l’espace libre, libéré, de sa seule grâce.

Marc Blanchet

Au départ, un ecomande, avec des textes imposés. Nombreux. Parmi lesquels trois se sont vite glissés dans ma mémoire, pour ne plus la quitter. Dans ma mémoire de compositeur dédié au chant choral, passionné, obnubilé même, par cette discipline. Mais qu’est-ce qu’une chorale ? Un repaire de sirènes fondant sur l’auditeur, avec de mielleuses mélodies ? Un dragon, brûlant les oreilles un peu trop exigeantes de ses aficionados ? Un oiseau sublime, renaissant de ses cendres à chaque concert, malgré la Critique ? Car dans ces poèmes, ce qui m’a frappé, c’est tout ce qui pourrait se rapporter au chant choral, un cœur (sans h ?) qui brûle, un souffle, la peau frémissante, et les chants mêlés aux songes, et le temps… Reste à faire entendre d’abord les textes pour eux-mêmes. Puis, en les dépouillant des attributs du bestiaire, ne garder que l’essentiel, l’incandescent, le sacré. Disposer les chœurs en trois groupes. Laisser naître la parlle et le chant, tourner les mots à travers l’espace, les voix se répondre d’un bord à l’autre du temps, et nos cœurs entrer dans le mystère de l’alchimie vocale, goûter le secret

Thierry Machuel

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