Alfred Desenclos (1912-1971)

Né au Portel (Pas-de-Calais), septième d’une famille de dix enfants, Alfred Desenclos travaille comme dessinateur industriel sur tissus jusqu’à l’âge de vingt ans ; il entre toutefois au Conservatoire de Roubaix en 1929 où il récoltera plusieurs récompenses en piano, orgue, harmonie, histoire de la musique. Puis il est admis au Conservatoire de Paris en 1932. Aux prix d’harmonie, fugue, composition, accompagnement, il ajoutera l’obtention du Premier Grand Prix de Rome en 1942. Nommé directeur du Conservatoire de Roubaix de 1943 à 1950, il démissionne de ce poste pour se consacrer à la composition, avant d’être nommé professeur d’harmonie au Conservatoire de Paris en 1967.

Les premiers contacts d’Alfred Desenclos avec la musique religieuse datent de ses années d’études au Conservatoire de Paris. Il obtient alors, afin d’assurer sa subsistance, le poste de maître de chapelle à Notre-Dame-de-Lorette. Les motets qu’il compose pour cette église suivent la tradition initiée par Saint-Saens et surtout Fauré, avec ses harmonies raffinées et son généreux sens mélodique. Après avoir écrit l’essentiel de son oeuvre (Quintette, Concerto pour trompette, Concerto pour violon, Symphonie), Desenclos s’intéresse de nouveau à la musique sacrée, en composant en 1958 deux pièces pour chœur a cappella, Nos autem et Salve Regina, qui lui permettent de définir un style qui annonce le Requiem de 1963.