Description
Les informations concernant la vie de François Cosset sont fragmentaires. Il est certainement né en Picardie, peut-être dans la région de Saint-Quentin, au début des années 1610. Il occupe la fonction de chanoine ou de sous-maître de musique à Laon. Il passe ensuite à Reims en 1628, où il est appointé comme assistant au maître de musique de la cathédrale avec un salaire de 60 lt par semaine. Le 4 mai 1643, il succède à Jean Veillot comme maître des enfants de chœur de Notre-Dame de Paris, poste particulièrement en vue. Cependant, il doit démissionner le 18 juin 1646 à la suite de deux exécutions défectueuses de Te Deum en présence d’Anne d’Autriche. Il retourne alors certainement à Reims comme maître de musique et chapelain de Saint Calixte. Il sera remplacé le 4 mars 1652. Les documents capitulaires ne le citent plus à partir de 1656. Il est probable qu’il fut nommé directeur de la musique de la cathédrale d’Amiens, où il figure sous le nom de François Cozette. Il quitte ce poste le 24 novembre 1664. La date de son décès n’est pas connue. Malgré ce qui lui arriva à la direction de la maîtrise de Notre-Dame, Cosset fut certainement estimé à son époque. Dans son Catalogue, Sébastien de Brossard écrit le commentaire suivant : Il y a encor plusieurs autres messes imprimées du même auteur, et toutes fort estimées, entre autres une ad imitationem moduli Gaudeamus à 5. Voix, dont la musique excellente qu’on ne se lasse jamais de l’entendre et qu’on n’en chante jamais d’autre a la Chapelle du Roy.René Ouvrard, dans La Musique Rétablie, cite la messe Exultate Deo de Cosset :
Quand on les voudra [les enfants commençant la musique] mettre dans les livres nous leur conseillons [aux maîtres de musique] de choisir par exemple des messes dont les chants soient naturels, comme celles de Cosset et de d’Helfer. […] On prendra pour la basse clef, la messe de Cosset intitulée Exultate ; en suite on prendra les messes par bemol à la haute clef, Gaudeamus de Cosset ; et pour la basse clef, Eructavit du même.
Les éditeurs Ballard éditèrent au moins huit messes de François Cosset, ce qui montre combien il était apprécié.