Description
Théodore Dubois (1837-1924) entre au Conservatoire de Paris en 1853, y étudie le piano avec Antoine-François Marmontel, l’orgue avec François Benoist, la composition avec François Bazin et Ambroise Thomas. Il obtient le Premier Grand Prix de Rome en 1861. A cette époque, César Franck l’a déjà choisi comme organiste accompagnateur à Sainte-Clotilde, où Dubois sera maître de chapelle jusqu’en 1869, date à laquelle il succède à Camille Saint-Saëns à l’orgue de La Madeleine, poste qu’il occupera jusqu’en 1877. En 1871, il a été nommé professeur d’harmonie au Conservatoire de Paris dont il deviendra le directeur en 1896, après avoir été élu deux ans plus tôt à l’Académie des Beaux-Arts.
La carrière institutionnelle exemplaire de Théodore Dubois a contribué à ce qu’on fasse de lui, sans nuances, le modèle du musicien académique, auteur d’un Traité d’harmonie qui a fait longtemps autorité. Compositeur éclectique, Dubois a donné le meilleur de lui-même à la musique religieuse, tant pour l’orgue que pour les voix. Au contact de César Franck, il a su plier sa plume aux exigences du style : à cet égard, l’oratorio Les Sept paroles du Christ (1867) reste une de ses œuvres maîtresses. L’importante contribution du musicien au genre du motet témoigne du même souci d’élévation.